L’APS (Advanced Planning Scheduling) intervient dans le besoin des entreprises pour d’optimiser leurs processus de planification dans le cadre de la Supply Chain Management (SCM) intégrée et complexe.
Cette complexité croissante notamment dans l’industrie, renforce le besoin en systèmes d’aide à la planification notamment pour optimiser :
· Les prévisions, leur fiabilité est un enjeu majeur pour l’ensemble de la Supply Chain
· La gestion du cycle de vie des produits et la synchronisation entre lancement et fin de vie des produits
· La gestion de la demande clients en produits spécifiques
Pourquoi lancer un projet APS ?
Le lancement d’un projet APS implique un coût et des changement organisationnels dans l’entreprise.
Il est nécessaire, dans un premier temps, d’identifier les processus concernés.
Le périmètre fonctionnel : quels sont les processus à prendre en compte ?
D’abord, il faut identifier les processus ainsi que leur enchaînement général. Les besoins d’intégration entre certains processus peuvent se révéler forts et nécessitent des liens SI forts.
Ensuite, il convient d’identifier les besoins du système d’information pour choisir une solution pérenne et évolutive.
Enfin, l’analyse des processus peut se faire selon deux axes, dont le croisement génère 4 configurations différentes dont nous retrouvons les principes dans le schéma ci-dessous :
Le niveau d’ambition et la trajectoire
Il se détermine par processus ou pour un ensemble de processus. La description des ambitions doit permettre de :
· Exprimer le niveau d’amélioration visé pour le processus cible
· Décrire les alternatives possibles pour atteindre ce niveau
· Evaluer les alternatives en fonction du niveau de changement à réaliser
· Choisir les alternatives et les positionner sur un horizon à court moyen et long terme, en gérant les phases de respiration qui permettront à l’organisation de s’approprier de manière pérenne les nouveaux processus de pilotage de la Supply Chain
Les problématiques clés
Sujets critiques à traiter dans les modèles de Supply Chain, ils ne sont pas tous gérés de la même façon par les APS. Nous reprenons quelques problématiques clés qui vont naturellement diriger votre choix d’APS :
· La gestion des événements
· La planification de la production multisites
· L’optimisation de la Supply Chain
· L’intégration et les interfaces SI
Les gains attendus
Les gains associés à son intégration sont facilement identifiables. Ils portent essentiellement sur :
· La réduction des coûts sur l’ensemble de la chaîne logistique : diminution des stocks, accroissement de leur taux de rotation, augmentation de l’utilisation des postes de charge
· Augmentation de la quantité de services : distribution du bon produit au bon moment, diminution des retours, maîtrise des prestations de service
· L’amélioration du service Clients (OTD) – On Time Delivery
La nécessité du Business Case
Dès lors, en fonction des entreprises, on retrouve les scenarii suivants :
· La volonté d’améliorer les coûts en diminuant les stocks à niveau de service constant
· L’amélioration du service à coût/stocks constant
· L’amélioration conjointe des coûts et du niveau de service par étape
Cette étape structurée par la vision de la Supply Chain permet de définir la cible métier, elle est la plus importante.
La deuxième étape revient à définir de manière fine les coûts et gains attendus pour décider le lancement du projet.
Certaines entreprises vont plus loin en considérant le business case comme un levier d’amélioration du reporting opérationnel Supply Chain et de responsabilisation des équipes.
Quoi qu’il en soit, le business case doit être à la base du lancement du projet mais doit également structurer le choix de l’outil et la trajectoire de mise en œuvre.
La mise en œuvre d’un APS n’est pas neutre
L’adaptation de l’APS aux processus cible se met en place par itérations successives s’appuyant sur une progression par essais, validation, configuration, recettes et mise en production qui permettent le paramétrage fin des modèles.
Ne pas tenir compte de ces particularités peut conduire à un rejet de la solution.
Il ne faut pas surestimer les capacités d’un APS qui ne pourra pas toujours répondre à toutes les difficultés du métier. De même qu’il ne faut pas sous-estimer le poids du métier dans la mise en place de L’APS.
L’APS est un outil certes flexible mais qui doit être utilisé pour ce pourquoi il est adapté. C’est un projet à tong terme pour lequel il ne faut pas sous-estimer la charge de maintenance.
Il est essentiel de s’appuyer sur des référentiels de données propres en amont des modèles, car les données erronées sont difficilement visibles car sans incidences immédiates.
Le temps passé à leur montage et leur fiabilisation doit être pris en compte au risque d’allonger le chemin critique du projet. Un prérequis indispensable est de disposer d’un master data management ou d’un référentiel de données avant de se lancer dans la mise en œuvre d’un APS.
Un des aspects les plus sensible est le risque de ségrégation entre AMOA et MOE. La gestion des ressources projet métier et SI, la sélection des profils ainsi que la transition du mode projet vers le mode opérationnel sont primordiales pour ne pas perdre les éléments clés pour l’organisation. Un projet APS demande également une implication forte côté éditeur à la fois sur les aspects dimensionnements et architecture technique et aussi en support fonctionnel.
Enfin, il faut apprécier en amont la qualité et le potentiel des acteurs en place. Les équipes sont les contributrices immédiates de la réussite du projet, or on ne transforme pas en un claquement de doigt une équipe opérationnelle en une équipe Supply Chain.
Il faut donc évaluer leur potentiel, leur maturité et prévenir les ajustements internes autant que les intégrations externes nécessaires à la bonne évolution des équipes pour mener à bien le projet.
Se lancer dans un projet APS peut permettre de faire franchir un palier décisif à votre entreprise, mais comme toute (r)évolution il faut en apprécier en amont la faisabilité, la portée, l’impact et se doter des bons outils pour y arriver.